
La prison est une punition que l'on inflige à quelqu'un pour se donner bonne conscience. Elle permet à la majorité de dormir sans trop de remords le soir. Mais quant à savoir si c'est dans les prisons que se trouvent les pires d'entre nous, c'est une autre histoire; mis à part les cas graves, ce sont surtout ceux (et celles) qui se sont fait attraper, à tort ou à raison d'ailleurs. Les coups montés ne sont pas légion mais ils existent et quand on attrape quelqu'un, c'est toujours qu'on fait le choix de laisser d'autres tranquilles.
Ça s'appelle la politique pénale: on vise en priorité certains types de délinquance et on délaisse d'autres. De toute façon, les moyens de police et de justice n'étant pas illimités, il faut bien faire des choix: tout le monde n'aura pas la chance de se retrouver un jour en cabane. Je vois d'ici certains pauvres cols blancs de la politique, de la finance et d'autres milieux délaissés pleurer sur la négligence judiciaire dont ils s'estiment à juste titre victimes. Quelle injustice, "pourquoi eux et pas moi?", il faudrait pour ce faire qu'ils sachent s'organiser, qu'ils aillent influencer les politiques au gouvernement, au Parlement, au Sénat, à Paris et même à Bruxelles, là où se prennent les décisions, bon sang! Malheureusement, ces incapables ne savent pas comment tourner ces gens en leur faveur et ratent ainsi leur chance de se retrouver un jour entre quatre murs. Ces classes dites "favorisées" auraient bien des leçons à apprendre des sans-le-sou qui parviennent à leur piquer leur ticket d'entrée. Il y a chez les démunis une aisance à réussir à se faufiler un chemin vers la prison. Le coup est bien monté et ils s'y reprennent rarement à deux fois: ça passe toujours du premier coup et sans effort.
Du coup, il y a souvent du ressentiment qui s'exprime chez les gens qui n'ont pas la chance de vivre le trou pénitentiaire. Les envieux sont là mais ils s'expriment rarement de façon directe. Il faut toujours deviner derrière les tournures de phrases, les expressions ou les non-dits des aspirations inavouables à prendre la place de ceux qui s'y vautrent tranquillement. Mon (ancien) ami avocat, par exemple, ne se privait pas une seconde de me faire comprendre qu'il aurait bien aimé que les rôles soient inversés. Quand je lui parlais du chant des moineaux, des cours de promenade pavées de marbre, de la nourriture bio et étoilée, ça se voyait qu'il pleurait intérieurement de son pauvre sort d'homme libre, ça transpirait dans la détresse de son regard et dans l'embarras de ses silences aigris! J'avais beau lui dire que le confort était en somme tout relatif et qu'il avait au moins la chance de gambader à vélo où bon lui semble (il adorait ça: pédaler comme un en... euh, enfant ), il y avait toujours cette noirceur jalouse dans ses mots. Il essayait tant bien que mal de cacher sa convoitise en parlant de ses petites chamailleries avec ses pairs, les experts et les magistrats en charge de ses dossiers: un tel était un "vieux con", un autre puait des pieds (selon lui), tel autre pétait "plus haut que son cul", puis beaucoup lui en voulaient (supposément) pour son succès (supposé)... Moi, je l'écoutais calmement, faisant semblant de m'intéresser à ses pacotilles, en le relançant de temps à autre par quelques questions stupides. Il ne fallait pas vexer l'oiseau, après tout. Il avait mon dossier entre les mains et pouvait mettre un terme à mon paradis, à tout moment.
Malheureusement, les bonnes choses ont toujours une fin. J'ai finalement été chassé du jardin d'Eden du jour au lendemain. Je ne m'y attendais pas mais c'est tombé comme un sac de farine sur la tête. Le verdict en appel restreignait à 4 mois mon séjour, alors que lors du premier procès, on m'avait promis 12 mois! Ce retournement de veste m'a fait beaucoup de peine et mon avocat avait fait ce qu'il pouvait (selon lui) pour m'innocenter. Il semblait bien content de son coup mais moi, je sentais bien qu'il y avait eu un raté dans ce beau final...
► Victime d'un fiasco judiciaire (ayant débuté le 11 décembre 2017 à Montpellier, par une enquête policière trafiquée et bâclée) et ayant injustement passé 4 mois de prison (du 13 décembre 2017 au 17 avril 2018) pour des faits imaginaires ("menaces de mort", accusation formulée par un couple: un islamiste, Adel Mendi, et sa compagne, Marion Mas), il réclame désormais publiquement justice (via ce site) –après avoir constaté que la discrétion ne mène à rien.
► Depuis le 28 mai 2018 (après sa libération), bien qu'ayant initié lui-même l'action judiciaire et apporté les preuves de son innocence, il est bien gentiment tenu à l'écart de la vérité (qu'il a contribué à faire émerger) par les autorités judiciaires.
La vérité, surtout lorsqu'elle est gênante, n'est pas trop pressée de voir le grand jour.
► Est-ce un hasard?
— 17 avril 2019: un courrier recommandé (envoyé par l'auteur à la juge) pour connaître l'identité de la policière malhonnête ayant falsifié le dossier d'enquête arrive au tribunal de Montpellier,
— 18 avril 2019: une capitaine de police se suicide au commissariat central de Montpellier.
► En septembre 2020 (soit après 2 années d'action judiciaire infructueuse), la décision est prise de lancer le site afin de rendre public le fiasco et son contexte (toujours d'actualité malgré les belles annonces politiques, qui ne sont que de la poudre aux yeux).
► Ne cherchant pas à se faire mousser, l'auteur souhaite garder un anonymat partiel.

► Il remercie au passage son ancien avocat de lui avoir appris ce qu'est la trahison. Comme quoi, une robe et un beau serment ne sont la garantie de rien.
► Amalgames et généralisations sur quiconque sont déconseillés, le vice (ou la vertu) peut apparaître partout.